Église Saint-Maur

  • MTPL

    MTPL

  • MTPL

    MTPL

  • MTPL
  • MTPL
Érigée en 1854 grâce à l'abbé bâtisseur Joseph Trouillet, qui réalisa aussi la basilique Saint-Epvre à Nancy, elle porte le nom du saint célébré au même endroit pendant la Révolution dans une chapelle de l'hôpital éponyme. Cet édifice est de style romano byzantin, mêlé de roman et de gothique. La statuaire et les vitraux du chœur et de la nef sont significatifs des motivations du prêtre bâtisseur. Située dans une grande artère de la ville, elle est néanmoins un peu en retrait et séparée de la rue par une petite place arborée très agréable. L'église Saint-Maur est aussi étroitement liée à celle du quartier de Viller ainsi qu'à la faïencerie Keller et Guérin. Ouverture au public : uniquement durant les heures de culte religieux. (VISIBLE DE L'EXTÉRIEUR UNIQUEMENT) Le premier vitrail à droite représente saint Maur, à sa gauche saint Joseph permet à l'abbé Trouillet de rendre hommage à son patron personnel, le vitrail du fond est à effigie de la Vierge, qui porte l'enfant sur son bras. Un grand Christ en bois peint domine l'autel latéral de droite. Il a été mis en place le 6 février 1864. Ce Christ a une histoire : en 1793, il fut sauvé du pillage de la chapelle de l'hôpital lors de la Révolution grâce à une petite fille, qui a promis en échange quelques bouteilles de vin que donnerait son père, Monsieur Dubois. Lunéville était, au milieu du XIXème siècle, une seule paroisse : la paroisse Saint-Jacques. Mais l'éloignement du quartier de Viller, avec sa nombreuse population de faïenciers, rendait difficile la pratique religieuse des ouvriers. Fort de l'amitié des patrons de la faïencerie, l'abbé Joseph Trouillet, vicaire à la paroisse Saint-Jacques, entreprend en mai 1849 de doter le quartier de Villers d'une église. Ce sera l'église Saint-Maur, saint patron choisi en souvenir de la chapelle de l'hôpital Saint-Maur construit en 1406 dans ce quartier et qui servit jusqu'à la Révolution de lieu de culte pour ses habitants. A l'origine, le projet était modeste : une église sans luxe pour mille deux cents personnes, pour un prix plafond de trente-cinq mille francs. Les fondations étaient déjà sorties de terre, fin 1849, lorsqu'une nouvelle inespérée parvient au curé-bâtisseur : l'État octroyait une subvention de vingt mille francs et désignait un maitre d'œuvre. L'architecte a mêlé les styles, depuis le roman rhénan jusqu'au gothique du XVème siècle, ce qui provoqua à l'époque bien des polémiques. Monsieur Alexande Joly, architecte à Lunéville, surveilla les travaux confiés à l'entreprise Masson, et l'édifice était terminé fin 1853, sauf la tour, achevée en 1854. L'abbé Trouillet était un quêteur infatigable pour le financement de ses constructions. Pour cette église, il a sollicité les puissants et les petits en France, aux Pays-Bas, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, notamment en Bavière. Ses démarches ont abouti à financer un gros œuvre de cent vingt mille francs, mais si on y ajoute le prix du mobilier et des vitraux, ce cout est doublé. Le père Trouillet avait amassé, par ses quêtes, de grandes quantités d’argent. La statuaire et les vitraux du chœur et de la nef sont tout à fait significatifs des affections et motivations du prêtre-bâtisseur et méritent un examen attentif : le premier vitrail à l'extrême droite est la représentation de Saint Maur, élève puis moine disciple de Saint Benoit. Sous son influence la part donnée à l'étude de la vie bénédictine a été augmentée. A côté, saint Joseph ; c'est l'hommage du père Trouillet à son saint patron personnel. Le vitrail du fond est consacré à la Vierge avec, comme dans les représentations du Moyen Age, l'enfant sur son bras. Sa voisine est sainte Anne, mère de la Vierge, qui a dans la campagne voisine un ermitage, lequel sert de lieu de pique-nique traditionnel aux Lunévillois. Sainte Anne est la patronne de la ville. A gauche, saint Sigisbert ou Segesbert III, roi d'Austrasie qui tient dans une main le sceptre et dans l'autre la réduction des monastères qu'il a fondés. Parmi les statues du chœur, on remarque deux œuvres du sculpteur Viard de Saint-Clément, tout à fait exceptionnelles. Saint Mansuy, premier évêque de Toul et saint Epvre, 7ème évêque de Toul. L'autel latéral de droite est dominé par un grand christ en bois peint mis en place le 6 février 1864. Ce Christ a une histoire : il fut sauvé du pillage révolutionnaire de la chapelle de l'hôpital en 1793 par une petite fille qui a promis en échange quelques bouteilles de vin que donnerait son père, monsieur Dubois, et il fut remis à l'église par la famille Barthélemy qui en était dépositaire. Le prêtre-bâtisseur habita au rez-de-chaussé du n°36 de la rue de Villers, tout le temps de la construction de son église. Le presbytère a été transféré ensuite au premier étage du n°69 de la même rue, puis au n°88. Le père Trouillet, nommé en 1865, curé de la paroisse de Saint-Epvre à Nancy, avait fait don à la ville de la nouvelle église en 1856. Au moment de son départ, il fit don à la ville du terrain jouxtant l'église, à charge pour elle de bâtir le nouveau presbytère. Celui-ci fut édifié en 1877. Église désacralisée en vue d'accueillir un nouveau projet.
32  Rue Charles Vue
54300  LUNEVILLE
Tél. : 03 83 73 04 59
Tél. : 03 83 74 06 55
Fax : 03 83 73 77 25
Itinéraire
Ville de départ :
Haut de page
Outils d'accessibilité