Commune de Belleville sur Meuse
Du hameau qui au Vème ou VIème siècle alignait une rangée de pauvres maisons de pierre chaline au flanc ensoleillé du coteau sur les lieux-dits “Les Croix” et “Derri-soutaïe” on sait peu de choses.
les premièrs habitants furent sans doute des serfs envoyés là, selon la tradition, par quelques abbesses de Saint Maur (Eveché de Verdun) pour planter et cultiver la vigne sur leur domaine.
Puis une date 711, Bertalame, Évêque de Verdun, fait bâtir au sommet de la côte un ermitage dédié à l’archange Saint-Michel. Il le dote d’un clos dont le revenu assure la subsistance de l’ermite.
La colline sera appelée plus tard : “Côte Saint-Michel”
En 1049, la bulle du pape Léon IX désignera notre village sous le nom de “Bellevilla”
Etymologie : du latin Bella Villa : beau domaine ou beau village.
Une chapelle desservie par le vicaire de la paroisse Saint-Médard de Verdun fut édifiée dans le village.
En 1513, la peste causant de grands ravages, la dévotion à Saint-Sébastien devint très populaire et celui-ci fut désormais honoré comme le Saint Patron de la localité.
En 1693, la chapelle de l’ermitage et celle du village sont réunies. Cette union sera complétée en 1713 par un acte de fusion qui édicte : “du consentement des Dames de Saint-Maur et du titulaire”, la chapelle Saint-Michel est réunie à la cure de Saint-médard en faveur du vicaire qui s’établit à Belleville.
Les revenus consistent en un setier de vin de chaque part de vigne située dans le clos Saint Michel et en deux setiers de blé froment à prendre sur l’abbaye de Saint-Maur (environ 7 litres et demi de vin et 15 litres de blé).
L’ermitage fut abandonné. Il tomba en ruine et finit par s’écrouler en 1755, laissant sous les pierres moussues quelque part dans la côte, les cendres des ermites vignerons qui au long des siècles ont trouvé là, dans le silence et la prière, la paix et l’oubli du monde.
Les serfs de l’abbaye Saint-Maur finirent par devenir possesseurs de petits lopins de terre moyennant paiement au clergé de la dîme et autres lourdes redevances avant que celles-ci ne soient abolies par la révolution de 1789.
Par leur dur labeur, ils ont fait de la côte Saint-Michel un vignoble qui fit longtemps la réputation de notre localité.
“Le 23 août 1870, 14 chevaux légers saxons viennent à la Galavaude après avoir enlevé le maire de Belleville. Quelques coups de fusil leurs sont tirés du pont du chemin de fer ; pendant qu’ils cherchent à riposter, le maire s’enfuit et regagne le village.
Les cavaliers tournèrent bride aussitôt. La commune de Belleville fit prendre, dans l’après-midi même, à l'arsenal de Verdun, 28 fusils et 1000 cartouches pour compléter son armement. Belleville, on doit le dire, est, de toutes les communes des environs de Verdun, celle qui montra le plus de courage; et contrairement à ce que nous aurions pu penser c'est elle qui eut le moins à souffrir des vexations de l’ennemi.
Belleville occupée par les Prussiens
Le 14 septembre 1870, les Francs-tireurs font une reconnaissance, sur la côte St Michel. Dans l’après-midi, ils vont à Belleray où les Prussiens établissent un pont de bateaux. A la suite de cette sortie, Mme BENIT, propriétaire à Belleray fut arrêtée : en effet un homme avait été aperçu sur le toit de sa maison. Elle fut emmenée prisonnière à Dresde en Saxe. Belleville fut occupée par les Prussiens le 11 octobre 1870.
Au milieu du 19ème siècle, Belleville n'est qu'un village de 3 à 400 habitants, bâti au pied de la côte, de part et d'autre de la Grand'rue, aujourd'hui rue de la République et le bas de la rue Mangin.
L'église détruite durant la première guerre mondiale s'élevait à l'emplacement du présent square de la rue de la République.
Au milieu du 19ème siècle, Belleville n'est qu'un village de 3 à 400 habitants, bâti au pied de la côte, de part et d'autre de la Grand'rue, aujourd'hui rue de la République et le bas de la rue Mangin.
C'était l'époque de la petite exploitation viticole et agricole. Quelques arpents de vigne (42 ares env.) quelques jours de terre (30 ares), un train de culture avec un cheval et quelques vaches étaient l'exception. Les travaux des champs s'accomplissaient souvent encore à la main.
Mais l'indispensable pressoir à raisin et le four à pain font partie du patrimoine familial.
La fin du 19ème siècle et le début du 20ème vont bouleverser profondément la physionomie, la démographie du village.
En 1864 : Édification à l'extrémité SUD-EST du vieux village de la voie ferrée Châlons-Metz.
Entre 1868 et 1874 : Percement du Canal de l'Est et détournement de la boucle de la Meuse s'avançant jusqu'aux approches de l'actuelle Place de la Mairie.
Après 1870 : Construction des forts et casernements de la Place fortifiée de Verdun. (plus de 15 000 hommes de troupes)
En 1907 : Édification des Fours à Chaux de Montgrignon. En 1908 : Construction de la Mairie actuelle qui sera gravement endommagée par l'artillerie en 1916.
En 1911 : Pose de la voie du chemin de fer départemental dit "Le Tacot" et construction du dépôt des locomotives à l'emplacement de l'ancienne serrurerie KIRIDJIAN.
L'exécution de ces grands travaux nécessite une importante main d'œuvre.
La population de Belleville passe de 775 habitants en 1876 à 2834 en 1911. Le village s'aggrandit.
Des maisons se construisent le long de la Meuse.
Des rues nouvelles sont ouvertes : rue Froideterre, rue des Prés (actuellement Cdt Raynal). Les jeunes palots attirés par des emplois plus rémunérateurs désertent peu à peu le travail des vignes et des champs.
21
Rue du Général de Gaulle
55430 BELLEVILLE SUR MEUSE
Tél. : 03 29 84 31 81
55430 BELLEVILLE SUR MEUSE
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